Ce type de reliure daterait des années 1920, dans les ateliers de reliure industrielle Brodart et Taupin. Pierre-Lucien Martin aurait participé à la mise au point de ce « procédé Jotau », de couverture en bakélite moulée et articulée par des charnières de type piano.
Ensuite de nombreux relieurs se sont appropriés ce principe de charnières, comme Edgard Claes, Renaud Vernier, Alain Taral, Benjamin Elbel…
Après plusieurs mois de recherches et de nombreux prototypes, j’ai mis au point ma propre version de la reliure à tiges. Celle-ci sera déclinée en deux version, l’une en cuir et l’autre en papier.
Principale différence avec les versions antérieures, j’ai choisi d’utiliser la tige comme un élément décoratif, en la laissant partiellement visible. Comme un bijou doré, cette ligne très graphique est un élément central du décor de la reliure.
D’autre part, voulant utiliser mes papiers teintés en guise de gardes volantes, j’ai mis au point un système permettant qu’elles soient visibles recto et verso, ce qui n’est pas le cas dans une reliure classique.
Enfin, j’ai eu l’idée de créer une nouvelle forme de tranchefile : la tranchefile en papier plissé. Elle est assorti aux papiers utilisés et apporte une touche contemporaine à cet élément de la reliure.
Un pas de côté : Une reliure entre tradition et modernité qui respecte les codes de la reliure classique, tout en y ajoutant quelques détails novateurs et résolument contemporains.
La tradition : les étapes de la fabrication du corps d’ouvrage sont les mêmes que celles d’une reliure classique.
L’innovation : des tiges visibles et voulues comme des éléments décoratifs, des tranchefiles en papier plissé, des gardes volantes visibles recto et verso.
La valeur ajoutée : une reliure résolument contemporaine, un objet design à manipuler pour ressentir le plaisir si particulier d’ouvrir un livre. Ce système de charnière permet d’ouvrir la couverture à plus de 180°, sans aucune résistance de la matière et donc aucun risque de cassure à long terme.
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